Au Burkina
Missions au Burkina
219015 visiteurs
1 visiteur en ligne
Nous sommes de retour du Burkina et très inquiets car 2011 est une année de grande sécheresse et nous avons constaté que les récoltes sont quasi inexistantes, déjà le sac de mil de 100 kg qui permet de nourrir une famille de 5 personnes durant un mois et qui l’an dernier qui coûtait 7 500f Cfa (11,50 euros) est monté a 24 000f cfa ((37 euros).
Après les récoltes les africains ont l’habitude de faire du maraîchage (là-bas, il faut arroser tous les jours) et cette année il n’y pas d’eau dans les puits, le volume d’eau dans les rares châteaux d’eau a aussi diminué et les coupures sont très fréquentes…. Nos partenaires prévoient la famine et nous ont demandé de penser à des distributions de vivres.
D’autre part, les professeurs de Bobo sont en grèves depuis deux semaines ils réclament une augmentation pour les frais de vacation ( 3500f Cfa l’heure au lieu de 2500f Cfa) , ceci risque d’augmenter les frais de scolarité et les familles ne pourront pas suivre, d’où l’obligation pour de nombreux jeunes d’abandonner l’école.
L’école étant payante, les enseignants nous ont expliqué qu’actuellement, en ce qui concerne le secondaire, pour que le budget soit en équilibre, il faut 70 élèves par classe, sinon, ils ne peuvent pas payer les enseignants….
En France, c’est la crise et les restrictions, mais rien de comparable avec ce qui se passe là-bas.
Notre séjour s’est très bien passé, comme d’habitude, distribution des fournitures et autres, Tous les enfants parrainés sont venus le 2 octobre. Dans un deuxième temps, nous avons réuni les secondaires et avons pu discuter longuement avec eux. Ces discussions nous apprennent beaucoup sur leur vie, leurs difficultés qui sont réelles : manque de dictionnaires, d'annales, des documentations pour se préparer aux examens… et aussi demande pour qu’ils puissent accéder à la cantine régulièrement et dès le début de l’année scolaire, mais ceci ne dépend pas que de nous hélas.