Par Annick CLEAC'HÂ membre de l'AFAP - par afap-brest
Annick membre de l'AFAP relate la vie de sa filleule Sandrine .
Lors d'un récent séjour à REO sous la conduite de Marie-Louise, en compagnie d'Arlette et d'Armelle, j'ai fait la connaissance de Sandrine dont je finance la scolarité pour la 2è année.
La situation de cette jeune fille illustre les difficultés auxquelles sont confrontés un grand nombre de jeunes et d'enfants au Burkina Faso.
Sandrine est âgée de 17 ans. Elle est née à Abidjan de parents burkinabé expatriés en Côte d'Ivoire pour gagner leur vie. Son père, originaire de Réo était cuisinier dans une entreprise. Il est décédé de maladie en 2005 laissant 5 enfants dont Sandrine l'aînée, une sœur et trois plus jeunes frères dont le plus petit avait 1 an lors du décès du père. La maman s'est faite revendeuse sur les marchés -comme beaucoup de femmes africaines- pour nourrir ses enfants. Elle est décédée, à son tour, en 2007 deux ans après son mari.
Les orphelins ont été pris en charge à Abidjan par une institution qui a organisé leur départ pour Réo où habite un oncle paternel qu'ils ne connaissaient pas. Ils vivent dans une case, sur la cour de cet oncle qui a, par ailleurs, deux femmes et des enfants. Sandrine et sa sœur (14 ans) s'occupent des frères (12,10 et 6 ans) et participent aux travaux domestiques (cuisine, lessive etc...)
La scolarité de Sandrine est fortement marquée par cette histoire familiale. Scolarisée jusqu'en 5è, je crois, à Abidjan elle a connu deux années »blanches » après le décès de son père car il fallait garder les petits, plus une autre à son arrivée à Réo. Elle est entrée en 4è en 2008 et a obtenu le BEPC en 2010. Les frais de scolarisation ont été payés, en 2008/2009, par un demi-frère aîné, fils de la 1è femme du père, enseignant de maths et de sciences de la vie à Po (Faso) qui a lui-même une famille et peu de moyens. Blaise, notre correspondant à Réo a proposé Sandrine pour un parrainage.
Sandrine est entrée dans une classe de seconde de 96 élèves au lycée Provincial de Réo après avoir réussi l'examen qui lui permet de bénéficier d'un coût de scolarité réduit. Elle est bonne élève; ses matières préférées sont l'allemand et la géographie. Sérieuse, mûre, c'est une jeune fille qui mérite d'être soutenue, au moins jusqu'au baccalauréat. Le parrainage tel que le pratique l'AFAP trouve là toute sa justification.
NB Dans cette fratrie, la prise en charge de la scolarité des plus jeunes n'est pas résolue. Le dernier, un garçon de 6 ans devrait aller à l'école à la rentrée 2011, mais...
Brest, le 1er février 2011
Annick membre de l'AFAP relate la vie de sa filleule Sandrine .
Lors d'un récent séjour à REO sous la conduite de Marie-Louise, en compagnie d'Arlette et d'Armelle, j'ai fait la connaissance de Sandrine dont je finance la scolarité pour la 2è année.
La situation de cette jeune fille illustre les difficultés auxquelles sont confrontés un grand nombre de jeunes et d'enfants au Burkina Faso.
Sandrine est âgée de 17 ans. Elle est née à Abidjan de parents burkinabé expatriés en Côte d'Ivoire pour gagner leur vie. Son père, originaire de Réo était cuisinier dans une entreprise. Il est décédé de maladie en 2005 laissant 5 enfants dont Sandrine l'aînée, une sœur et trois plus jeunes frères dont le plus petit avait 1 an lors du décès du père. La maman s'est faite revendeuse sur les marchés -comme beaucoup de femmes africaines- pour nourrir ses enfants. Elle est décédée, à son tour, en 2007 deux ans après son mari.
Les orphelins ont été pris en charge à Abidjan par une institution qui a organisé leur départ pour Réo où habite un oncle paternel qu'ils ne connaissaient pas. Ils vivent dans une case, sur la cour de cet oncle qui a, par ailleurs, deux femmes et des enfants. Sandrine et sa sœur (14 ans) s'occupent des frères (12,10 et 6 ans) et participent aux travaux domestiques (cuisine, lessive etc...)
La scolarité de Sandrine est fortement marquée par cette histoire familiale. Scolarisée jusqu'en 5è, je crois, à Abidjan elle a connu deux années »blanches » après le décès de son père car il fallait garder les petits, plus une autre à son arrivée à Réo. Elle est entrée en 4è en 2008 et a obtenu le BEPC en 2010. Les frais de scolarisation ont été payés, en 2008/2009, par un demi-frère aîné, fils de la 1è femme du père, enseignant de maths et de sciences de la vie à Po (Faso) qui a lui-même une famille et peu de moyens. Blaise, notre correspondant à Réo a proposé Sandrine pour un parrainage.
Sandrine est entrée dans une classe de seconde de 96 élèves au lycée Provincial de Réo après avoir réussi l'examen qui lui permet de bénéficier d'un coût de scolarité réduit. Elle est bonne élève; ses matières préférées sont l'allemand et la géographie. Sérieuse, mûre, c'est une jeune fille qui mérite d'être soutenue, au moins jusqu'au baccalauréat. Le parrainage tel que le pratique l'AFAP trouve là toute sa justification.
NB Dans cette fratrie, la prise en charge de la scolarité des plus jeunes n'est pas résolue. Le dernier, un garçon de 6 ans devrait aller à l'école à la rentrée 2011, mais...
Brest, le 1er février 2011
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